lundi 7 mars 2016

ANDRE OKOMBI SALISSA : UN GANGSTER QUI JOUE AU GUIGNOL



Après sa formation en ex-URSS, André Okombi Salissa rentre au pays. Il est diplômé sans emploi. Fervent militant du PCT, il est grand admirateur et homme de main du Président Denis Sassou Nguésso qu’il considère comme son Dieu sur terre, son mentor. C’est à ce titre que le diplôme sans emploi Okombi Salissa finit par être ministre. 

Accroché à la ceinture du Président Sassou N’Guesso comme un chrétien à son chapelet, Okombi Salissa gravite les échelles de la politique. Il passe à la tête de différents portefeuilles ministériels, mais qu’il gère avec très peu de sérieux. Ce qui, sans doute, a fini par lui couter son départ du gouvernement. A tous les niveaux où il a sévi en qualité de ministre Okombi Salissa a fait des dégàts. Brillant en tribalisme absolu, cet intégriste n’a travaillé qu’avec des membres de sa tribu et ceux de son association, le CADD-MJ, qui n’étaient autre que les anciens guerriers du front 400.

Ejecté du gouvernement, Okombi Salissa s’affiche désormais comme un grand modèle d’intégrité et de conviction. Il faut dire qu’il a une courte mémoire. C’est un homme douteux qui feint d’ignorer les dommages qu’il a occasionnés lors de son passage à la tête des trois postes ministériels. Gagné par le gout d’argent qui le hantait depuis l’Europe de l’Est, cet ancien vendeur de casseroles et porcelaines devenu ministre, avait réussi à s’accaparer d’une grande partie des marchés publics au niveau des ses différents ministères. Une petite partie de ces marchés était d’ailleurs attribuée à des opérateurs économiques de sa tribu avec lesquels ils se partageaient les dividendes.

André Okombi Salissa, qui s’érige en donneur de leçons et qui s’autoproclame intègre, semble oublier que hier ministre, il prenait du plaisir à humilier les agents retraités de l’Etat en les qualifiant de «serpents sans venin» et de «rats de tous les râteliers».

Il a donné des coups de ciseaux aux enveloppes destinées à la paie des pensions, multipliant ainsi par mille la misère de ces pauvres diables. M. Okombi Salissa n’a jamais géré les différents ministères qu’il a occupés en toute transparence. En se démarquant du pouvoir pour avoir perdu sa part du gâteau, il croit avoir fait peau neuve en ralliant l’opposition radicale, celle là même qui n’est constituée que d’anciens dignitaires peu modèles du pouvoir, devenus des aigris. C’est un vrai club des anges déchus.

André Okombi a formulé des critiques à l’endroit du gouvernement sur la fraude massive ayant occasionné l’annulation du baccalauréat 2015. Mais il a oublié de mentionner qu’il a eu à gérer le brevet d’études technique (BET) session de juin 2012 dans le district de Lékana, où il a fait écarter les noms des élèves Mboussa Dachy et Ngantsio Ngouolali Thierry Eude, admissibles à la première session, au profit des noms d’Ontsouka Luchrese Pegeline et Ontsouka Aude Demetrie Dahvia, qui n’étaient même pas inscrits sur la liste d’examen de ce centre.

André Okombi Salissa joue au guignol, avec des ambitions qui dépassent ses potentialités morales. Resté fasciné par le Président Sassou N’Guesso qu’il n’atteint même pas à la cheville il rêve de le remplacer à la tête de l’Etat. Ce n’est ni plus ni moins que de la pure folie ; et pour cause, sa politique se base sur les considérations ethniques.

Quant à sa stratégie médiatique elle demeure nulle et ne peut tromper personne surtout pas le peuple congolais. Il est très peu probable sinon quasiment impossible que Mr Okombi Salissa parvienne un jour au niveau atteint par Denis Sassou N’Guesso. Et si M. Okombi Salissa tient tant à arriver à la tête du pays, ce n’est certainement pas pour servir les Congolais, mais pour se servir davantage à coup sur. Avec un André Okombi Salissa à la tête du pays, le Congo est bien parti pour vivre de perpétuelles crises politico-militaires. Car, l’homme est sans foi ni loi.

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