Il y a quelques jours l’union européenne publiait une déclaration dans
laquelle elle annonçait sa décision de ne point envoyer des
observateurs à l’élection présidentielle du 20 mars 2016 en évoquant
l’insuffisance de transparence et autres manquements pour une élection
crédible, garantissant les chances à tous les candidats. Elle avait de ce point de vue pris position et jugé une élection qui n’a même pas encore eu lieu.
Le gouvernement congolais avait pris acte de cette décision. Curieusement,
elle vient de faire volte-face et virage à 180° en annonçant cette fois
ci l’envoie finalement de ses observateurs. Ce comportement on ne
peut plus curieux cache mal la volonté de cet organisme à s’immiscer
dans les affaires internes du Congo et ce n’est pas nouveau. Au début
des années 2000, le belge représentant de l’UE à l’époque à Brazzaville
avait dû partir du Congo pour ces mêmes raisons.
En vérité et à l’observation, cette attitude appelle de notre part deux explications :
- Soit
l’U.E s’est ravisée en s’étant rendue compte qu’elle s’était exclue
d’elle-même et que dans cette posture elle ne saurait donner un jugement
de valeur au cas où elle a son candidat.
- Ou alors, le lobbying du Ministre Jean Claude Ngakosso à Bruxelles a donné ses fruits.
Qu’à
cela ne tienne, le processus électoral suit son cours normalement et
les candidats battent tous campagne depuis le 1er jour de lancement. Aux
dernières nouvelles à ce jour, les services des affaires étrangères ont
déjà enregistré 245 observateurs. Maintenant, 20 observateurs de
l’union européenne sont attendus dans la semaine y compris ceux de l’union africaine. Qu’il
soit clair pour tous que les africains doivent ouvrir les yeux pour
s’affranchir de l’ emprise et du diktat des occidentaux. Cette
façon de faire est tellement encrée dans la vision de certains cadres et
leaders politiques africains au point où pour eux, une élection ne peut
être crédible que si elle bénéficie de l’observation de l’union
européenne. C’est une hérésie et une déformation de la pensée qui
amène les oppresseurs à ne même plus faire d’effort pour s’imposer,
rassurés du fait des relais intérieurs. En revanche, lorsque des
élections sont organisées en Europe, l’Afrique tant à travers l’UA ou
les États individuellement pris, n’ont aucun mot à dire. On a bien
vu le 20 octobre 2015 les leaders de l’opposition attendre presque les
instructions de l’occident lors des troubles qui ont précédé le
référendum constitutionnel. De même, François Hollande n’a pas été
ménagé ni épargné de critiques acerbes par une certaine opinion qui lui
reproche de n’avoir semble-t-il pas suffisamment pris position sur la
situation du Congo où mieux, a donné caution à Sassou-Nguesso de
réaliser le référendum comme si Hollande était le maître du Congo ou le
dispensateur des torts et des raisons. Mais personne n’est dupe, un grand complot se dessine. L’union
européenne s’étant ravisée précipitamment s’apprête à décrédibiliser le
scrutin du 20 mars en favorisant un boycott dans la dernière ligne
droite pour provoquer une situation de crise juste avant, ou organiser
la contestation des résultats du scrutin depuis le bureau de vote à l’instar de ce qui s’ est passé en Côte D’Ivoire ayant provoqué la chute
et la capture du président GBABO. La mise en place d’un comité
technique de l’opposition (plate-forme IDC-FROCAD) en réalité commission
électorale parallèle est la tête de pont de cette démarche
insurrectionnelle. Mais fort heureusement, le Congo n’est ni en
crise, ni en guerre et entend mener son processus électoral à son terme
dans la paix, la quiétude, la transparence et la sécurité…
Source : gobrazza.com
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